Les accidents du travail peuvent survenir à tout moment. Pour assurer la sécurité des salariés, la mise à disposition d’une trousse de secours en entreprise est une obligation légale prévue par le Code du travail.
Le Code du travail est formel : toute entreprise doit mettre à disposition de ses salariés une trousse de secours adaptée aux risques liés à son activité. Pourtant, de nombreuses questions reviennent régulièrement : que doit-elle contenir ? Qui doit la contrôler ? Où l’installer ? Et quelles sont les recommandations en cas de produits sensibles comme la chlorhexidine ? Le SSTI 33 vous éclaire.
Selon l’article R4224-14 du Code du travail, "les lieux de travail sont équipés d’un matériel de premiers secours, accessible et adapté à la nature des risques."
En clair, la présence d’une trousse de secours est obligatoire, mais son contenu n’est pas défini de manière universelle : il doit être adapté à chaque entreprise, en fonction :
Il n’existe pas de liste type pour la composition de la trousse de secours. Le contenu est défini par l'employeur après avis et recommandations du médecin du travail.
📌 À noter : aucun médicament ne doit être présent dans la trousse de secours
La trousse de secours doit être :
Il est également conseillé de désigner une ou plusieurs personnes référentes, formées aux premiers secours, pour en assurer la vérification régulière (au moins une fois par trimestre).
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a constaté une augmentation constante des déclarations de réactions allergiques graves liées à la chlorhexidine. De telles réactions, qui restent cependant rares, surviennent généralement dans l'heure suivant l'utilisation de la chlorhexidine. Les symptômes incluent de l'urticaire, un gonflement du visage, des difficultés respiratoires, et peuvent aller jusqu'au choc anaphylactique.
Dans ce contexte, le SSTI 33 recommande le remplacement des désinfectants contenant de la chlorhexidine par de l'eau claire et du savon pour nettoyer les plaies superficielles (les éraflures, écorchures, coupures peu profondes et peu étendues) ainsi que les brûlures superficielles peu étendues.
Nous encourageons les employeurs à vérifier le contenu de leurs trousses et à échanger si besoin avec leur médecin du travail pour les adapter à cette nouvelle recommandation.
