MALADIES PROFESSIONNELLES :  hausse des cancers non liés à l’amiante

Le bilan annuel de l’Assurance-maladie, et plus particulièrement de sa branche “risques professionnels” a été dévoilé et indique que les cancers non liés à l’amiante progressent. Mais la plus grande source de maladies vient des douleurs musculaires.

Jeudi, l’Assurance-maladie publiait son bilan annuel centré sur les maladies professionnelles. En tête de ces dernières, les troubles musculosquellettiques, suivis par les cancers. La grande majorité d’entre eux sont dus à l’amiante, mais ceux qui n’ont pas de rapport avec cette matière sont en augmentation.

Les douleurs musculaires, première cause de maladie professionnelle en France

En 2014, dans notre pays, les tendinites, syndrome du canal carpien ou autres troubles musculosquelettiques restaient largement en tête (à hauteur de 87%) des maladies professionnelles. Ces douleurs, qui s’installent progressivement, peuvent à la longue se muer en handicaps majeurs.

Concernant les accidents du travail, ceux-ci ont baissé l’année dernière. L’Assurance-maladie parle même d’un “palier historique” ayant pour origine “un des chiffres les plus bas depuis dix ans : 34 accidents par an pour 1.000 salariés”. Comment expliquer ces “bons” chiffres ? Dans un premier temps, la baisse de l’activité mais aussi, une prévention des risques en hausse.
En outre, le bilan fait apparaître une augmentation des maladies psychiques liées au travail, une hausse due à la facilitation d’une demande de dossier spécifique. Et pour information, le “burn-out” ne figure toujours pas dans la liste des maladies professionnelles.

Hausse des cancers non liés à l’amiante

Les cancers non liés à l’amiante sont apparus en hausse de 10% en 2014 par rapport à l’année précédente. Dans ces cancers dits “professionnels”, près de la moitié (45%) concernent la vessie, suivis pour un quart par ceux liés aux poussières de bois. L’Assurance-maladie a déclaré vouloir renforcer ses actions de prévention.

Pour ce qui est des cancers de la vessie, “les amines aromatiques et hydrocarbures aromatiques polycycliques qu’on retrouve dans les teintures et colorants, mais aussi dans les synthèses de médicaments ou de pesticides et dans l’industrie plastique et du caoutchouc” sont particulièrement montrés du doigt, comme l’explique la directrice des risques professionnels Marine Jeantet. Et en l’espèce, la maladie peut survenir entre 10 et 40 ans après la fin de l’activité en question


Source : 24 matin.fr 
le 16/11/2015