Visite de reprise

En cas d’arrêt de travail du salarié.e pour motif de :

– maladie, ou d’accident non-professionnel d’au moins 60 jours,
– après un retour de congés maternité,
– maladie professionnelle (quelque soit la durée),
– ou une absence pour cause d’accident du travail d’au moins 30 jours,

l’employeur doit programmer une visite médicale de reprise du travail qui a pour objectif d’apprécier l’aptitude du salarié à reprendre l’emploi qu’il occupait avant son arrêt.


Elle est obligatoire et doit être réalisée dans les 8 jours calendaires suivant la date de la reprise.


À l’issue de la visite de reprise, sauf constat d’inaptitude, un avis d’aptitude ou une attestation de suivi sera remis au
salarié suivant qu’il relève ou non du Suivi Individuel Renforcé.

Visite de pré reprise

(Décret n°2022-372 du 16/03/2022)

La visite de pré reprise est effectuée par le médecin du travail pour les travailleurs en arrêt de travail de plus de 30 jours.

Elle est à l’initiative du salarié lui-même, de son médecin traitant, du médecin conseil ou du médecin du travail* et elle
vise à faciliter la reprise du travail et ainsi favoriser le maintien en emploi du salarié en arrêt de travail.

*Si le médecin du travail a connaissance (en aval d’un rendez-vous de liaison par exemple) d’un risque de désinsertion professionnelle ou d’une situation qui nécessiterait des
aménagements pour faciliter la reprise du travail et favoriser le maintien en emploi, il peut proposer au travailleur un rendez-vous de visite de pré reprise.


À l’issue de la visite, le médecin du travail peut émettre des préconisations pour favoriser le maintien dans l’emploi du salarié, comme :

  • aménager ou adapter son poste de travail ;
    – aménager son temps de travail ;
    – effectuer une reconversion professionnelle ;
    – suivre une formation pour faciliter sa reconversion ou sa réorientation professionnelle.
    – …

Visite occasionnelle

→ à la demande du salarié : 

Le salarié peut solliciter directement son médecin du travail s’il ressent des troubles qui lui semblent en rapport avec son poste de travail. Si la consultation a lieu pendant le temps de travail, le salarié doit en informer au préalable son supérieur hiérarchique.
L’employeur ne peut pas s’y opposer. Si le salarié ne le souhaite pas, l’employeur n’en sera pas informé dans ce cas les visites auront lieu en dehors du temps de travail.


→ à la demande de l’employeur :

L’employeur peut également demander une visite médicale pour un salarié. Dans ce cas, il doit contacter le médecin du travail, motiver sa demande et avertir son salarié du motif de
la visite;


→ à la demande du médecin du travail

Il peut aussi, s’il l’estime nécessaire, prévoir une visite médicale pour un salarié.

Visite de mi-carrière

La loi du 3 août 2021 (Article L4624-2-2 du code du travail) prévoit la création d’une nouvelle visite en milieu de carrière professionnelle.

Cette visite a pour objectif, outre de faire un état des lieux de l’adéquation entre le poste de travail et l’état de santé du salarié, de permettre une évaluation du risque de désinsertion professionnelle et une sensibilisation du travailleur aux problématiques relatives au vieillissement au travail et à la prévention des risques professionnels.


La loi prévoit que le travailleur soit examiné par le médecin du travail au cours d’une visite médicale de mi‐carrière, organisée à une échéance déterminée par accord de branche en fonction des pénibilités de la carrière, ou, à défaut, durant l’année civile de son 45ème anniversaire.

Elle peut être couplée à une autre visite (périodique, reprise, autre).

A l’issue de cette visite, le médecin du travail peut proposer, par écrit et après échange avec le travailleur et l’employeur, les mesures prévues à l’article L. 4624-3.


Il s’agit, pour cette nouvelle visite, d’anticiper le risque de désinsertion professionnelle pour les travailleurs ayant eu une carrière particulièrement pénible.

Visite médicale post-exposition ou post-professionnelle

(décret n°2022-372 du 16 mars 2022)

La visite médicale de fin de carrière des travailleurs bénéficiant d’un suivi individuel renforcé (ou ayant bénéficié antérieurement d’une surveillance médicale renforcée) est remplacée par une visite médicale post-exposition ou post professionnelle :

♦ Dans les meilleurs délais après la cessation de leur exposition à des risques particuliers
♦ Avant leur départ en retraite

L’examen vise à établir une traçabilité individuelle et un état des lieux des expositions (versé au dossier médical en santé au travail) et à organiser si nécessaire un suivi médical adéquat.

Le Service de Prévention et de Santé au Travail doit être informé par l’employeur de la cessation de l’exposition, du départ
ou de la mise à la retraite du travailleur.

Le travailleur peut également demander cette visite :
– dans le mois précédant la cessation de l’exposition ou son départ
– dans les 6 mois après la cessation de l’exposition


La visite n’est pas automatique : le Service de Prévention et de Santé au Travail doit déterminer si le travailleur remplit les
conditions de la visite et ensuite l’organiser.

En dehors du suivi périodique, le salarié peut solliciter le médecin du travail à tout moment.