La FNATH dévoile les enseignements de son Observatoire des parcours professionnels des victimes du travail et personnes handicapées

Le 5 Novembre dernier, la FNATH (Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés) a présenté les enseignements de son « Observatoire des parcours professionnels des victimes du travail et personnes handicapées » qu’elle avait mis en place depuis 3 ans dans le cadre d’une convention avec l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés). En présence de Sophie Cluzel, secrétaire d’État aux personnes handicapées, et de Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres, c’est une première pierre, celle de la compréhension, qui va permettre de trouver des solutions pour ces situations !

10 000 parcours ont alimenté cet Observatoire

Après 3 ans et l’accompagnement de 10 000 travailleurs accidentés, malades et handicapés c’est un rapport de près de 60 pages qui a été dévoilé pour mettre en lumière ce que signifie concrètement se retrouver dans cette situation. Depuis les aspects juridiques, jusqu’aux propositions pour trouver des solutions aux problématiques, tout est abordé dans ce rapport de l’observatoire qui met en avant l’absence d’accompagnement efficace et des démarches qui peuvent être préjudiciables de par leur longueur et leur complexité.

Depuis le drame vécu jusqu’à la reprise, trop de questions et trop peu de réponses pour les victimes

Le rapport met en évidence que le manque d’informations est préjudiciable et source de démotivation. Il indique également qu’il faut porter l’attention sur l’ensemble des étapes du parcours de chaque personne. Pour résumer, il aborde les points suivant :

  1. L’acceptation de son handicap reste un prérequis indispensable.
  2. Les droits qui ne sont pas connus ni des travailleurs, ni des entreprises. Le rapport pointe trop de réactions après-coup et pas assez de proactivité de la part du monde du travail.
  3. Une méconnaissance des acteurs qui peuvent aider, informer et accompagner. Trop de situations d’isolement, de frustrations, de découragement qui sont issues du manque d’informations sur les structures en place et les acteurs qui peuvent aider.
  4. Un manque d’informations sur la partie financière tant sur l’accompagnement que l’aménagement des postes de travail.
  5. Des problématiques tant durant l’arrêt que lors de la reprise, quand ce n’est pas des problèmes de maintien dans l’emploi ou même d’inaptitude et de démission forcée !
  6. L’accompagnement médical et les interactions entre les différents médecins.

25 Propositions pour prévenir la désinsertion professionnelle

De ces observations sont tirées 25 propositions pour optimiser la prise en charge et l’accompagnement de ces personnes. On retrouve, entre autres, le développement de structures uniques, de la sensibilisation, des campagnes d’information, une meilleure communication entre les différents acteurs et la mise en place d’une plateforme unique pour faciliter l’accès à l’information.

De toutes les propositions, on retiendra surtout que l’accompagnement reste un point central dans la prise en charge des personnes victimes d’accidents du travail. Les équipes du SSTI33 accompagnent les entreprises dans ces problématiques à travers la prévention et notamment l’aide des assistantes sociales et de personnel qualifié. Retrouver le conseil social du SSTI33 sur son site internet ici !

Pour voir l’intégralité du rapport : https://www.fnath.org/wp-content/uploads/2018/11/FNATH_bilan-observatoire_interactif.pdf