Les accidents cardiaques sur le lieu de travail : 5 recommandations pour éviter le pire

Des gestes qui peuvent sauver des vies !

Avec 40 000 à 50 000 victimes par an, l’accident cardiaque fait partie des causes de mortalité les plus importantes en France. Bien qu’ils surviennent le plus souvent dans les lieux publics, 5% d’entre eux arrivent sur le lieu de travail. Petit tour d’horizon des recommandations pour éviter le pire.

Des différences de sémantique :

Crise cardiaque, arrêt cardiaque ou insuffisance cardiaque, il existe plusieurs nuances entre ces 3 termes trop souvent considérés comme interchangeables malgré leurs différences médicales ! Pour résumé voici comment on pourrait les différencier :

  • – Une crise cardiaque (appelée également infarctus du myocarde)  est caractérisée par une forte réduction ou une interruption de la circulation sanguine vers le cœur alors que celui ci fonctionne toujours. Privé de “carburant”, le cœur ne peut plus remplir correctement son rôle d’apporteur d’oxygène aux organes dont le cerveau. La crise cardiaque peut entraîner un arrêt cardiaque si elle n’est pas traitée rapidement.
  • – Un arrêt cardiaque est un arrêt pur et simple du cœur pour différentes raisons et, comme pour la crise cardiaque, empêche les organes de recevoir l’oxygène indispensable.
  • – L’insuffisance cardiaque est provoquée par un cœur endommagé ou affaibli qui fonctionne toujours mais pas suffisamment pour apporter tout l’oxygène nécessaire aux organes dont le cerveau.

La crise cardiaque, si elle conduit à un arrêt cardiaque, va nécessiter des soins spécifiques qui peuvent sauver la vie de la victime !

Les signes qui doivent alerter :

La prévention étant la meilleure façon d’éviter ce type de situation, il n’en reste pas moins qu’un certain nombre de signes préviennent l’entourage de ce qui est en train de se passer. Parmis ces signes (pas forcément graves ou soudains) on peut retrouver :

Pour la crise cardiaque :

  • Douleurs à la poitrine qui peut s’étendre jusqu’à l’épaule,
  • Douleurs au bras ou à la mâchoire,
  • Transpiration sans motif évident
  • Étourdissement
  • Fatigue importante

Pour l’arrêt cardiaque :

  • La personne est inconsciente et ne respire plus
arrêt cardiaque défibrilateur automatique externe DAE

Les 5 conseils pour agir et éviter le pire :

1.Ne perdez pas de temps ! Pas la peine de chercher le pouls si elle est inconsciente et qu’elle ne respire plus ! Les premières minutes sont cruciales pour la survie de la personne atteinte par un accident cardiaque.

2.Prenez le temps de vous entraîner à pratiquer la RCR (respiration cardio-respiratoire)
Avec juste 30 minutes d’entraînement, vous évitez les erreurs et le stress de la situation en temps réel qui peuvent annuler le bénéfice de la RCR. Avec uniquement 1/3 de la population formée en France, c’est un taux de survie de 2 à 3% dans l’hexagone, là où il est de 20 à 40 % dans les pays scandinaves ou anglo-saxons qui sont massivement formés au RCR

3.En cas d’arrêt cardiaque dans l’entreprise, pratiquez le “AMD” (Alertez, Massez, Défibrillez)
80% des survivants ont été sauvés grâce à un témoin qui a fait le nécessaire dans les 3 minutes. Les chances de survie diminuent de 10% à chaque minute et au delà de 4 minutes la défibrillation est sans effet. C’est pourquoi il faut agir vite et s’être entraîné avant pour ne pas perdre une seconde. Ill faut appeler le SAMU immédiatement, demander à un collègue d’aller chercher le défibrillateur, et entamer un massage cardiaque le temps que le défibrillateur ou le SAMU arrive.

4.Se relayer pour le massage cardiaque
Le massage cardiaque doit être intense et vigoureux (attention quand même à ne pas casser une côte à la victime) et donc, est fatiguant après 2 minutes. Les pompiers eux-même se relaient toutes les 2 minutes pour que le massage reste le plus efficace possible. C’est pourquoi il est important que TOUS les témoins puissent pratiquer les gestes qui sauvent et pas uniquement une seule personne.

5.Avoir un défibrillateur en état de marche dans ses locaux
Même si les défibrillateurs ne sont pas obligatoires sur le lieu de travail, il est très fortement recommandé ! Surtout si la population de l’entreprise est âgée de plus de 40 ans, que les tâches sont physiques ou qu’elles présentent des conditions thermiques ou électriques supérieures à la normale de façon prolongée.

En cas d’absence du défibrillateur, et de manière générale en cas de problème, la responsabilité de l’entreprise peut être engagée si elle n’a pas mis tout en oeuvre pour préserver la santé et la sécurité de son personnel.

Pour plus d’informations :

Sur les gestes qui sauvent : https://www.fedecardio.org/La-Federation-Francaise-de-Cardiologie/Presse/savezvoussauver

Sur l’utilisation d’un DAE (Défibrillateur Automatisé Externe) : https://www.croix-rouge.fr/Je-me-forme/Particuliers/Les-6-gestes-de-base/L-arret-cardiaque-la-defibrillation

Sur comment le SSTI33 peut vous aider sur ce sujet : contact@ssti33.fr (ou demandez à votre interlocuteur SST en charge de votre entreprise !)